La Guillotine permanente

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La Guillotine permanente est une chanson révolutionnaire écrite en 1793 dont l'auteur est inconnu[1]. La mélodie est calquée sur la chanson Si le roi m'avait donné qui date de 1550[2].

Paroles[modifier | modifier le code]

Le député Guillotin
Dans la médecine
Très expert et très malin
Fit une machine
Pour purger le corps français
De tous les gens à projets
C'est la guillotine, ô gué
C'est la guillotine

Pour punir la trahison
La haute rapine
Ces amateurs de blasons
Ces gens qu'on devine
Voilà pour qui l'on a fait
Ce dont on connaît l'effet
C'est la guillotine, ô gué
C'est la guillotine

A force de comploter
La horde mutine
A gagné sans y penser
Migraine maline
Pour guérir ces messieurs-là
Un jour on les mènera
A la guillotine, ô gué
A la guillotine

De la France on a chassé
La noble vermine
On a tout rasé, cassé
Et tout mis en ruine
Mais de noble on a gardé
De mourir le cou tranché
Par la guillotine, ô gué
Par la guillotine

Messieurs les nobles mutins
Dont chacun s'échine
Soufflant par des efforts vains
La guerre intestine
Si nous vous prenons vraiment
Vous mourrez très noblement
A la guillotine, ô gué
A la guillotine

Le dix nous a procuré
Besogne de reste
Les traîtres ont abondé
C'est pis qu'une peste
Comme on n'en veut pas manquer
On punit sans déplanter
La machine reste, ô gué
La machine reste

Enregistrements[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Paul-Edouard Levayer, Chansonnier révolutionnaire, Paris, Gallimard, , 320 p. (ISBN 207032530X)
  2. « Si le roi m'avait donné - Paris le nez en l'air », sur parislenezenlair.fr (consulté le )